Seniors, Social
Les jeunes centenaires gagnent en autonomie
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Quarante personnes auront plus de 100 ans en 2025, à Antibes, contre 34 en 2024. Parmi elles, deux hommes seulement.
En fonction de leurs besoins, les seniors bénéficient d’aides et d’accompagnement, comme le portage de repas, les soins et l’aide à domicile. Toute l'année, les centenaires inscrits sur le registre de veille sociale sont appelés et visités par une quinzaine de bénévoles.
Avec l’allongement de l’espérance de vie, les seniors sont pris en charge plus longtemps en faveur de leur maintien à domicile. « Le CCAS travaille davantage sur la prévention et sur le repérage des fragilités », explique Nicolas Nardin, directeur. Le CCAS a adapté 450 habitations depuis 2017, a ouvert un centre d’accueil de jour et une plateforme d’accompagnement pour les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative et pour leurs Aidants…
La proportion de centenaires accueillis en Ehpad a diminué, au profit de ceux vivant à leur domicile. Pour 34 centenaires en 2024, 21 habitaient chez eux, contre 13 en Ehpad. Cerise sur le gâteau, signalés au CCAS par les professionnels du maintien à domicile et par les Ehpad, les centenaires reçoivent une visite de courtoisie pour leur anniversaire et se voient offrir un bouquet de fleurs, adressé par le maire, et une boîte de chocolats.
Savoir +: CCAS au 04 92 91 10 00
Denise Foucard : « De ma fenêtre, je veille sur le Vieil Antibes »
Denise Foucard cultive ses tomates sur son balcon, au dernier étage d’un immeuble du centreville d’Antibes. Depuis sa fenêtre, elle veille sur le Vieil Antibes. Coiffeuse, elle a monté son salon à Antibes il y a plus de 60 ans. Aujourd’hui, Denise reçoit au moins une fois par semaine un appel du CCAS pour prendre de ses nouvelles. « Été comme hiver », insiste-t-elle. Denise fait ses courses et se balade en bord de mer.
« J’ai la chance d’avoir tout sous la main… Enfin, les jambes sont un peu lourdes - convient-elle - mais je suis aussi aidée par une amie ».
Son secret ? « Je ne m'écoute jamais ! »
Roger Polvé : « Le CCAS est très attentif »
« Aussi longtemps que vous captez les ondes positives de l’optimisme, vous avez toutes les chances de mourir jeune, même à 100 ans. » Cette phrase tirée du poème de Samuel Ullman, « Être jeune », décrit bien Roger Polvé, qui l’a accrochée à son mur.
Cet enseignant a quitté l’Eure-et-Loir pour Antibes dans les années 1990 et pris contact avec le CCAS dans la foulée. « Ses membres sont très généreux et attentifs », souligne Roger.
Veuf et sans enfant, le centenaire rompt la solitude grâce à trois amies dont une bénévole du CCAS qui lui rend visite toutes les semaines. Musique classique, lectures, Béatrice l’écoute raconter « ses plus grands bonheurs ».
Catherine, son aide-ménagère employée par le CCAS, vient deux fois par semaine. « Elle est sensationnelle et je l’apprécie beaucoup », confie Roger, le regard toujours lumineux, même après 100 ans.