1939-1945, la Seconde Guerre Mondiale
L'Histoire
Le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne nazie en réponse à l’invasion de la Pologne. Débute alors la Seconde Guerre mondiale qui prendra fin le 8 mai 1945 en Europe...
- Le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne nazie en réponse à l’invasion de la Pologne. Débute alors la Seconde Guerre mondiale qui prendra fin le 8 mai 1945 en Europe. Jusqu’en mai 1940, l’armée française s’enferme dans l’inaction de la Drôle de guerre, à l’abri de la Ligne Maginot.
Les Alpes-Maritimes sont soumises à l’autorité militaire en tant que zone frontalière. A partir du 3 novembre 1939, se déroule la mobilisation générale. A Antibes, nombreux sont les étrangers installés dans la commune qui ont fui les dictatures à se s’inscrire en mairie pour s’enrôler dans les rangs français. - Le 10 mai 1940, l’armée allemande déferle sur la Belgique et envahit rapidement le nord de la France, suivie le 13 juin par la déclaration de guerre de l’Italie. Les Chasseurs alpins et les unités des forteresses défendent la frontière des Alpes-Maritimes. Mais les combats cessent à partir de l’armistice du 22 juin 1940 qui consacre la défaite française.
- Le 10 juillet, une majorité de parlementaires vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain qui suspend les l’ordre constitutionnel. La République est abolie en métropole et une partie de l’outre-mer, le régime autoritaire de l’Etat français, installé à Vichy et présidé par Philippe Pétain, supprime les élections, organise la répression de toutes les oppositions et s’engage dans la collaboration active avec l’occupant allemand. Il édicte en particulier le statut des Juifs qui met en place leur ségrégation, leur arrestation et leur déportation dans les camps d’extermination nazis.
Contre le nouvel ordre politique et les forces d’occupation, des réseaux de Résistance s’improvisent dans la clandestinité puis se structurent. Peu à peu, grâce aux efforts de Jean Moulin, la Résistance reconnaît l’autorité du général de Gaulle, chef de la France Libre. A Antibes, les groupes trouvent leurs chefs et leurs martyrs, Pierre Bertone, le docteur Lévy, Georges Pagliuzza, Casimir Salusse, Simon Santoni, et Alexis Buonfils. Les groupes antibois relèvent des deux grands mouvements de la Résistance, les Forces Françaises de l’Intérieur et les Francs-Tireurs et Partisans.
La France est coupée par la ligne de démarcation qui sépare la zone occupée du nord et la zone sud qui reste sous l’autorité du régime de Vichy. A Antibes, la municipalité est dirigée par le maire Jules Grec qui reste à son poste jusqu’à la Libération. La répression politique et la pénurie alimentaire accablent la population.
- Le 11 novembre 1942, les troupes allemandes envahissent la zone sud qui était restée sous l’autorité du régime de Vichy, tandis que les Alpes-Maritimes sont occupées par les Italiens. En septembre 1943, à la suite du renversement d’alliance de l’Italie, l’occupation italienne cesse, remplacée par celle de l’armée allemande. La côte de la Méditerranée est déclarée zone interdite par l’autorité d’occupation qui fait évacuer le Cap et transforme les plages en camp retranché. Une partie des Antibois doivent répondre aux réquisitions de main d’oeuvre de l’organisation Todt. La répression contre la Résistance et l’arrestation des Juifs atteint son paroxysme entre septembre 1943 et août 1944, jusqu’à la Libération. Les quartiers de la Bouillide et de la Croix-rouge concentrent une grande partie des activités résistantes tandis que le Cap voit l’arrivée secrète de sous-marins alliés assurant le passage de chefs de la Résistance vers l’Afrique du nord. Les jeunes qui veulent échapper au Service du Travail Obligatoire en Allemagne viennent grossir les rangs des maquis à partir de 1943.
- A la suite du débarquement des troupes américaines et de la France Libre en Provence, Antibes est libérée le 24 août 1944.