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Comment prendre un congé de solidarité internationale ?

Vous voulez prendre un congé de solidarité internationale (CSI) pour participer à une mission d'entraide à l'étranger ? C'est possible si vous êtes salarié du secteur privé. Le CSI peut être refusé par l'employeur. Les règles diffèrent selon que l'entreprise relève ou non d'un accord collectif, convention collective ou accord d'entreprise ou de branche.

Convention ou accord collectif

Si une convention ou un accord collectif (accord d'entreprise ou accord de branche) a été signé dans votre entreprise, il prévoit des règles spécifiques.

Quelles sont les conditions à remplir pour prendre un congé de solidarité internationale ?

    Lieu de la mission et associations concernées

    La mission à laquelle vous souhaitez participer doit répondre aux 2 conditions suivantes :

    Autres conditions

    La convention collective ou l'accord collectif (d'entreprise ou de branche) dont dépend votre entreprise fixe les conditions concernant les points suivants :

    • Durée maximale du congé

    • Ancienneté requise pour bénéficier du congé

    • Nombre maximal de salariés pouvant bénéficier simultanément du CSI.

Comment demander un congé de solidarité internationale ?

    La convention collective ou l'accord collectif (d'entreprise ou de branche) dont dépend votre entreprise fixe les délais dans lesquels vous devez adresser votre demande à votre employeur.

    Pour vous permettre d'attester la date de remise de la demande, vous devez utiliser l'un des moyens suivants :

    • Courrier  RAR

    • Courrier remis contre signature.

    À savoir

    Vous bénéficiez d'un délai raccourci si vous demandez à bénéficier d'un congé de solidarité internationale en urgence.

    La demande doit indiquer les informations suivantes :

    • Durée de l'absence envisagée

    • Nom de l'association avec laquelle la mission sera accomplie.

L'employeur peut-il refuser le congé de solidarité internationale ?

    Les règles dépendent de votre situation :

    Cas général

    Votre employeur peut refuser votre congé s'il estime que votre absence peut avoir des conséquences préjudiciables à la bonne marche de l'entreprise.

    Le refus de l'employeur vous est communiqué dans les 15 jours suivant la date de réception de votre demande, par l'un des moyens suivants :

    • Courrier  RAR

    • Remise contre signature.

    Le refus de l'employeur intervient après avis du comité social et économique (CSE) de l'entreprise.

    L'employeur doit justifier son refus.

    À savoir

    L'accord de votre employeur est acquis s'il ne répond pas dans le délai de 15 jours.

    Vous pouvez contester le refus de votre employeur devant le conseil de prud'hommes.

    Si vous voulez contester le refus de votre employeur

    Vous bénéficiez d'une procédure accélérée (aussi appelée procédure accélérée au fond).

    Vous devez vous adresser au conseil de prud'hommes du lieu où est situé l'établissement dans lequel vous effectuez votre travail (ou du lieu où le contrat de travail a été conclu ou du siège social de l'entreprise qui vous emploie).

    Vous devez déposer une requête ou solliciter un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire).

    Le recours à un avocat n'est pas obligatoire.

    Quel est le statut du salarié en congé de solidarité internationale ?

      Pendant votre congé, votre contrat de travail est suspendu et vous n'êtes pas rémunéré.

      La durée de votre congé est assimilée à une période de travail effectif pour le calcul de vos avantages liés à l'ancienneté et à l'avancement.

      Votre congé de solidarité internationale ne peut pas intégrer des jours de congé annuel.

      À noter

      La convention collective ou l'accord collectif (d'entreprise ou de branche) dont dépend votre entreprise fixe les mesures permettant le maintien d'un lien entre l'entreprise et vous pendant la durée du congé.

    Que se passe-t-il à la fin du congé de solidarité internationale ?

      Vous retrouvez votre précédent emploi ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente dans les cas suivants :

      • Fin du CSI

      • Interruption pour force majeure.

      Vous devez remettre à votre employeur une attestation de fin de mission délivrée par l'association ou l'organisation concernée.

      À noter

      Vérifiez si la convention collective ou l'accord collectif (d'entreprise ou de branche) dont dépend votre entreprise fixe des mesures d'accompagnement à votre retour.

    Pour en savoir plus

    Textes de référence