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Enlèvement parental - Non-représentation d'enfant

L'enlèvement parental ou la non-représentation d'enfant sont des atteintes aux droits des parents (droit de visite, autorité parentale). Il peut s'agir du déménagement non signalé à l'autre parent ou du refus de ramener l'enfant à son domicile habituel. Vous voulez savoir comment agir dans l'une de ces situations et à quelle sanction s'expose l'autre parent ? Nous vous donnons les informations utiles.

Qu'est-ce que l'enlèvement parental ou la non représentation d'enfant ?

    On parle d' enlèvement parental  lorsqu'un parent garde auprès de lui son ou ses enfants mineurs alors qu'ils devaient être sous la garde de l'autre parent.

    L'enlèvement parental regroupe les cas suivants :

    • Refus de ramener l'enfant à son domicile habituel après un droit de visite

    • Refus, pour le parent ayant la garde habituelle, de laisser l'enfant au parent possédant un droit de visite

    • Refus de laisser l'enfant au parent devant héberger l'enfant dans le cadre d'une résidence alternée

    Pour ces 3 cas, on parle aussi de  délit de non-représentation d'enfant .

    L'enlèvement parental comprend aussi les cas suivants :

    • Déménagement avec l'enfant sans l'accord de l'autre parent (s'il possède un droit de visite) et sans fournir de nouvelles coordonnées

    • Enlèvement au sens strict, lorsqu'un parent emmène avec lui son enfant sans en avoir le droit, alors que ce dernier est à l'école, sous la garde de l'autre parent ou d'autres adultes (par exemple, grands-parents)

    L'enfant concerné doit être légalement celui du couple : il doit avoir été reconnu ou adopté par les 2 parents. Par exemple, un père biologique mais qui n'a pas reconnu l'enfant ne peut pas invoquer un enlèvement familial.

    Les faits sont punis même si aucune décision judiciaire sur la garde des enfants n'a été prise.

    Les faits sont également punis même si l'enfant mineur, quel que soit son âge, est d'accord pour partir avec l'auteur des faits.

    Attention

    faire obstacle au droit de visite de l'autre parent est un délit même si le parent auteur des faits exerce seul l'autorité parentale.

Que faire en cas de crainte d'un enlèvement parental ou d'une non représentation d'enfant ?

    Si vous craignez un enlèvement parental ou une non-représentation d'enfant, vous pouvez faire l'une des démarches suivantes :

    • Saisir le juge aux affaires familiales (Jaf), qui pourra modifier les droits de l'autre parent dans l'intérêt de l'enfant si une décision judiciaire sur la garde des enfants a déjà été rendue

    • Demander à la préfecture une opposition à la sortie du territoire (OST). Cette procédure interdit la sortie en dehors de la France d'un enfant sans l'accord de ses 2 parents. C'est une procédure d'urgence en cas de crainte d'enlèvement imminent. Elle est valable 15 jours et n'est pas renouvelable.

    • Demander au Jaf une interdiction de sortie du territoire (IST). Elle interdit également la sortie en dehors de la France de l'enfant sans l'accord des 2 parents. Cette interdiction sera alors valable jusqu'à la majorité de l'enfant. Ce n'est pas une procédure d'urgence.

Que faire si l'autre parent a enlevé l'enfant ?

    Vous êtes en contact avec l'autre parent

    Assurez-vous que l'enfant est toujours sous la responsabilité de l'autre parent.

    Vous pouvez demander une médiation familiale. Cette médiation permet de trouver un accord entre les parents sur la garde des enfants sans passer par un procès. Vous devez chercher vous-même un médiateur.

    Où s'adresser ?

    Médiateur familial

    Vous pouvez aussi saisir le juge aux affaires familiales (Jaf). Il peut vous proposer une médiation familiale. Il peut aussi prendre une décision sur la garde des enfants ou la modifier si une décision a déjà été prise.

    Si une décision sur la garde des enfants a déjà été prise, le juge peut prononcer une astreinte financière contre le parent qui ne respecte pas cette décision. Il devra payer une certaine somme par jour jusqu'à ce qu'il rende l'enfant à l'autre parent.

    Le Jaf compétent est celui de votre domicile.

    Vous pouvez faire votre demande à l'aide d'un formulaire :

    Où s'adresser ?

    Tribunal judiciaire

    Si le conflit dure et que l'autre parent refuse toujours de ramener l'enfant, vous pouvez porter plainte.

    Assurez-vous que l'enfant est toujours sous la responsabilité de l'autre parent.

    Vous pouvez contacter le département de l'entraide, du droit international privé et européen, qui dépend du ministère français de la justice.

    Ce département est chargé de la mise en œuvre des traités en matière de déplacements internationaux d’enfants. Il peut vous proposer une  médiation familiale internationale  et ainsi éviter un procès. En fonction des accords signés avec le pays concerné, le département peut également permettre la saisie d'un tribunal étranger pour aider au retour de l'enfant ou à la reconnaissance d'un droit de visite international.

    Si le conflit persiste et que l'autre parent refuse toujours de ramener l'enfant, vous pouvez porter plainte, en France, contre l'autre parent. La collaboration de la justice étrangère dépend d'accords internationaux.

      Quelles sont les sanctions en cas d'enlèvement parental ou la non-représentation d'enfant ?

        Retrait de l'autorité parentale

        Le parent, auteur des faits, peut se voir retirer l'autorité parentale.

        Pour cela, son comportement doit avoir mis manifestement en danger la sécurité, la santé ou la moralité de l'enfant.

        Le retrait de l'autorité parentale est prononcé par le tribunal. Le tribunal peut être saisi par les personnes suivantes :

        • L'autre parent via une requête adressée au procureur qui transmettra ensuite au tribunal (le procureur compétent est celui du domicile français du parent auteur des faits)

        • Le procureur lui-même, suite à un signalement par des enseignants par exemple

        Où s'adresser ?

        Tribunal judiciaire

        Sanctions pénales

        Non-représentation d'enfant

        Amende :  15 000 €

        Peine de prison : 1 an

        Pour en savoir plus

        Où s'informer ?

        • Enfants Disparus - 116 000

          Service téléphonique d'accueil et d'information à destination des familles d'enfants disparus ou enlevés

          Par téléphone

          116 000 (gratuit)

          Accessible 7j/7 et 24h/24.

          Ce numéro est géolocalisé, identifié, priorisé et non inscrit sur les factures.

          Numéro européen opérationnel depuis 28 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse.

          Par messagerie

          Accès au  formulaire de contact

        Textes de référence