Environnement, Patrimoine, Pratique
10 infos positives sur nos jardins publics
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1. Davantage de diversité dans le choix des arbres
Lors du violent épisode méditerranéen du 3 mars dernier, 33 arbres se sont abattus dont une majorité de pins. Cet événement renforce la stratégie de la Ville de ne plus replanter ces sujets en alignement. Ils s’ancrent difficilement au sol et déforment les chaussées. En partenariat avec l’INRAE(1), une liste de 40 variétés d’arbres adaptés (micocouliers, tilleuls, etc.) au changement climatique servira de base aux nouvelles plantations. Les pins, eux, conserveront leur place dans les pinèdes ou jardins publics. 8 nouveaux sujets vont être plantés dans la Pinède de Juan-les-Pins.
(1) Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement
2. Une utilisation responsable des ressources en eau
Notre plan d’adaptation des espaces verts permet une économie substantielle de la ressource en eau. Il contient plusieurs actions qui, mises bout à bout, ont permis une économie de 163 000 m3 d’eau en 2023 : suppression de l’arrosage par aspersion remplacé par le goutteà- goutte, plantations de vivaces et plantes méditerranéennes en remplacement des fleurs annuelles, compteurs intelligents détectant les fuites sur le réseau, traitement différencié des espaces qui évoluent désormais au fil des saisons… La réutilisation des eaux usées traitées (REUT) est également un allié de poids et pourrait, à long terme, permettre de couvrir une grande partie des besoins en eau de la Ville. Antibes est la première ville de France à bénéficier de l'agrément sanitaire pour utiliser cette ressource pour l’arrosage et le nettoyage de la voirie.
3. Des espèces adaptées au climat aride
Face aux défis posés par les périodes de sécheresse prolongées, la plantation d’espèces méditerranéennes ou adaptées au climat semi-aride, capables de résister aux conditions climatiques extrêmes est privilégiée. Des espèces originaires du monde entier telles que le jacaranda, l’albizia et le brachychiton sont sélectionnées pour leur résistance à la sécheresse et leur faible besoin en eau. Ces végétaux ont des capacités de stockage de l’eau ou un système racinaire particulièrement profond et adapté. Cette approche réfléchie garantit la durabilité et la viabilité des aménagements paysagers tout en préservant la biodiversité locale.
4. Plus de 20 nouveaux jardins en 5 ans
Le nouveau parc de Vilmorin à Juan-les-Pins et le jardin du Val Claret à la Fontonne sortiront de terre en mai 2024. En 2025, le réaménagement du square Sidney Bechet à Juan-les-Pins et la création d'un jardin de proximité à la place de l’ex-hôtel Riviera sont programmés. La même année, la coulée verte des Combes s’annonce comme le projet le plus ambitieux : 1,5 ha de parc reliera la route de Grasse au chemin des Combes. D’ici 2025, l’objectif « un jardin à moins de 10 minutes à pied des groupes d’immeubles » sera rempli. C’est une bouffée d’oxygène et un lieu de convivialité et de proximité au coeur de chaque quartier.
5. Zéro phyto : objectif atteint !
Depuis 2017, la Ville applique le « zéro phyto » pour l’entretien de ses espaces verts. Des moyens 100 % écologiques sont utilisés pour le désherbage. La pratique de l’écopâturage s’est développée avec moutons et chevaux. Le service des jardins privilégie aussi l’utilisation de produits biologiques et de méthodes naturelles pour lutter contre les parasites : larves de coccinelles contre les pucerons des rosiers et nématodes contre le charançon des palmiers. La diversification des plantations et la recherche de sujets résistants aux attaques de parasites sont également un axe de travail. Ainsi, de nouvelles espèces de palmiers sont régulièrement plantées en remplacement du traditionnel Phoenix Canariensis : Syagrus, Washingtonia, Butigrus… Dernier axe de travail, ne plus planter d’alignement monospécifique.
6. Nos arbres sous haute protection
Une importance particulière est portée à la préservation du patrimoine arboricole et notamment aux arbres remarquables. Dans le cadre d’une consultation lancée auprès de la population, 130 avis ont été recensés dont 27 alignements d'arbres et 32 arbres isolés. Ces arbres, sélectionnés pour leur âge, leur espèce ou leur emplacement particulier, sont désormais inscrits dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ce qui leur confère une protection renforcée.
7. 1 076 arbres plantés en 2023
En 2023, Antibes a lancé le projet symbolique « Un arbre, un enfant ». La Ville est même allée audelà avec 1 076 arbres plantés pour environ 900 naissances sur notre territoire. Ces plantations, réalisées dans divers espaces urbains et naturels, contribuent à améliorer la qualité de l’air, à favoriser la biodiversité et à créer des espaces verts propices à la détente et à la convivialité.
8. La rose, symbole d’Antibes, toujours dans nos jardins
La rose est inscrite au patrimoine horticole d’Antibes. Pour illustrer ce lien de la plus belle des manières, des rosiers adaptés, buissonnants et résistants à la sécheresse, sont plantés sur des sites emblématiques tels que Marenda-Lacan ou le parcours du Bus-Tram. Nos jardiniers veillent à les intégrer dans des aménagements paysagers diversifiés.
9. Une Charte du jardin méditerranéen
Antibes a été la première ville à signer la « Charte du Jardin Méditerranéen », un guide de bonne pratique ratifié par l’ensemble des branches professionnelles du secteur : concepteurs, pépiniéristes, entreprises du paysage… Objectif ? Développer les bonnes méthodes au sein de toute la filière et créer des espaces adaptés respectant les cycles de la nature, peu consommateurs d’eau, demandant peu d’entretien mais toujours aussi beaux et fleuris. Cette démarche, tout comme les investissements importants réalisés ont permis d’obtenir en 2023 le Grand Prix Régional pour la Qualité des Aménagements Paysagers décerné par le label des Villes et Villages Fleuris.
10. Des partenariats « gagnant-gagnant »
Antibes met à disposition de l'INRAE des terrains pour des expérimentations sur des végétaux, dans des environnements urbains complexes. En échange, l'Institut apporte son expertise et ses résultats d’expériences. Ce partenariat se concrétise notamment par l’établissement de listes d’arbres adaptés aux conditions locales et par des projets de plantation de nouvelles espèces. Des sites emblématiques tels que Marenda-Lacan et le Jardin d’Eden sont sélectionnés pour accueillir ces essais. Autre partenariat, celui passé depuis des années avec le Lycée Vert d'Azur qui entretient certains terrains de la commune, réalise des petits aménagements et fait bénéficier la Ville de ses élagueurs en formation pour la taille de certains arbres.